D'ici la fin de l'année 2023, le gouvernement a prévu de déployer environ 150 nouveaux radars sur le réseau routier. Ces dispositifs, qui ont déjà été testés dans certaines agglomérations, sont capables de détecter simultanément plusieurs infractions. Voyons de plus près comment fonctionnent ces nouveaux radars multi-infractions et comment ils vont être déployés sur les routes.
150 radars multi-infractions installés sur les routes
Toulouse, la région pour tester des radars multifonctions
Après vingt ans depuis la mise en
place du premier radar automatique, le gouvernement français projette d'installer de nouveaux radars multifonctions sur le territoire. Ces dispositifs ont déjà été testés en 2022 dans l'agglomération de Toulouse, où une trentaine de boîtiers ont été déployés pour effectuer des phases de test. Les radars nouvellement installés ont la capacité de flasher les excès de vitesse dans les deux sens de circulation et de détecter le non-respect des lignes d'arrêt au niveau des feux rouges.
Déploiement sur le reste du territoire
Après ces tests concluants, le gouvernement a décidé d'installer ces nouveaux radars urbains sur l'ensemble du réseau routier français. La mise en service sera progressive et devrait permettre de déployer environ 150 nouveaux équipements de terrain urbains (ETU) capables d'enregistrer plusieurs types d'infractions. Ces nouveaux dispositifs viendront donc compléter les 4 447 radars de tous types déjà présents sur le territoire, ce qui portera à environ 4 600 le nombre total de dispositifs de contrôle routier automatique en France.
Comment fonctionnent ces radars ?
Les nouveaux radars sont capables de détecter simultanément plusieurs infractions, ce qui les différencie de leurs prédécesseurs.
Ce que détectent ces nouveaux radars
Lors des tests, les dispositifs étaient programmés pour enregistrer les excès de vitesse et les franchissements aux feux rouges dans les deux sens de circulation. Les nouveaux radars multi-infractions, qui seront déployés d'ici la fin de 2023, seront en mesure de détecter plusieurs autres types d'infractions routières, notamment le non-respect des zones réservées aux pistes cyclables, le non-port de la ceinture de sécurité et l'utilisation du téléphone portable au volant.
D'après la Sécurité routière, les radars multi-infractions pourront également repérer les automobilistes qui ne respectent pas le sas vélo. À l'avenir, ces dispositifs pourraient être programmés pour détecter d'autres types d'infractions routières commises par les conducteurs.
Le fonctionnement de ces radars
Les nouveaux radars multi-infractions sont similaires aux radars automatiques précédents et comportent une caméra chargée d'enregistrer les infractions. Afin d'améliorer leur efficacité, ils pourraient être dotés d'une intelligence artificielle capable de prendre en compte des algorithmes de reconnaissance d'infraction. Si des infractions sont potentiellement détectées, les images sont ensuite analysées et vérifiées par des agents de police municipale.
La Sécurité Routière a annoncé que certains des radars multi-infractions seront faux, comme l'utilisation de certains boîtiers qui seront vides pour une dissuasion seulement, tandis que d'autres contiendront une caméra en
fonctionnement.
En tout cas, l'installation de ces nouveaux radars viendra compléter la mise en place des 9 000 panneaux radars nouvelle génération en France fin 2022.
